jeudi 14 février 2008

Circuit du Destel et du Croupatier 14 février 2008

17km - 440m de dénivelé


Au programme du jour, était inscrit le Destel, mais, pour raisons de sécurité, il a été décidé de ne pas emprunter la partie la plus sportive du parcours. Pourtant, malgré la fraîcheur matinale, nous ne sommes pas moins de 16 courageux au départ. On propose donc de faire un aller-retour pour ceux qui ne connaissent pas encore les gorges du Destel.



A l'heure où nous quittons nos véhicules au parking du Club canin dans les Gorges d'Ollioules, il ne fait vraiment pas chaud, et il nous tarde de nous mettre en route pour nous réchauffer.
Nous enjambons le parapet et remontons le lit de la Reppe jusqu'au confluent de celle-ci avec le Destel. Là Dany nous rappelle que des hommes ont occupé le site de l'éperon rocheux de St Estève du néolithique jusqu'au XVe siècle (pour mémoire, lire les "Chroniques du Patrimoine" éditées par l'association "les Chemins du Patrimoine).



Nous remontons le Destel, tantôt en bordure, tantôt dans le lit même du torrent. Par endroits, celui-ci s'assèche puis coule à nouveau, la végétation est dense. Des blocs de rocher éboulés rendent la progression mal aisée. On décide de faire demi-tour au niveau du Trou de la Bombe.


Plus loin cuvettes et cuves se succèdent. Elles sont le résultat d'une "érosion tourbillonnaire", action de l'eau et des graviers qu'elle entraîne entre les parois rocheuses du torrent.
Et pour ceux qui ne l'ont pas vécu,voici un aperçu de ce qui nous attendait plus haut...



Dany en position acrobatique aidée de Jacky!


Mais revenons à aujourd'hui.De retour sur nos pas, une belle petite bavante nous attendait: la Barre de Taillan. Chacun à son rythme en vient à bout et nous rejoignons le GR51. La pause est bienvenue, André en pofite pour nous signaler la présence d'une grotte.


Nous poursuivons sur le GR, au-dessus du Château du Diable, nous nous attardons quelques instants: jolis points de vue sur la Barre de la Jaume, le Gros Cerveau malheureusement défiguré par la carrière, Evenos et le Fort de Pipaudon.


Après avoir quitté le GR qui s'échappe vers le Croupatier, nous poursuivons sur l'ancien ET35 balisé en jaune. Par endroit, les constructions de soutènement en pierre nous rapelle que nous sommes sur l'ancien sentier muletier qui ralliait Ollioules au Broussan.

Nous crapahutons en balcon au-dessus du Destel. Après quelques montagnes russes et la traversée du vallon de Glaizes, le chemin descend doucement rejoindre le lit du Destel. Le soleil ici a du mal à pénétrer, aussi l'endroit est-il verdoyant et froid.



Il est encore tôt pour le déjeuner, et nous avons un petit goût de "revenez-y" pour le Destel, aussi décidons-nous d'y faire un bref aller-retour, mais en amont cette fois avant de rejoindre le Broussan où quelques non-marcheurs nous attendent pour le pique-nique.



Le lit du Destel encombré par des arbres morts...la main secourable de Bernard


Voilà un bien belle brochette pour le déjeuner!
Après ces quelques moments de convivialité dont Amirando a le secret, il nous faut bien repartir. La remontée au Col du Corps de Garde et la reprise du GR51 jusqu'à Rouvière Plane ont tôt fait d'évacuer les vapeurs de mirabelle, poire et autre génépi en tout genre! (ce ne sont que des fruits et des plantes après tout!) Vous l'aurez compris, c'était pas le moment de souffler dans le ballon!

En petites foulées s'il vous plaît!... Le Mont Caume
Le parcours sur les crêtes du Croupatier, ménage de beaux points de vue sur la rade de Toulon et St Mandrier. Nous faisons un petit crochet par la Grotte du Croupatier inconnue de certains d'entre nous. Les cendres encore chaudes et fumantes, témoignent du passage récent de quelque randonneur amateur de grillade.



Plus loin, nous délaissons le GR51 au profit d' une sente non balisée: les "Drailles d'antan". Cet itinéraire a été créé ou réhabilité par l'association "les Chemins du Patrimoine" citée plus haut (bulletin n°7 des Chroniques du Patrimoine), afin de découvrir des vestiges retraçant en partie l'histoire locale.

D'abord les bornes, ces clapiers de pierre sèche de forme régulière, servaient à matérialiser sur le terrain les limites des territoires des communes d'Ollioules et Evenos.


Ensuite, nous descendons en direction de la ruine du télégraphe optique de Chappe sur le versant sud du Croupatier.


Au Col du Télégraphe, la boucle est bouclée, il ne nous reste plus qu'à dévaler la rude Barre de Taillan.
Parvenus dans le lit de la Reppe, nous ne manquons pas d'aller voir le four à chaux de la Ripelle.


Et pour terminer cette randonnée fort instructive, je vous propose un avant-goût de printemps avec ces quelques fleurs rencontrées le long de notre parcours.


Crocus... Muflier... Asphodèle
Lavatère

mardi 12 février 2008

Les Dolomies de Belgentier 12 février 2008

12km - 490m de dénivelé




C'est à Belgentier, que notre guide du jour, Bernard a choisi de nous emmener, pour un très beau circuit dans les Dolomies.




C'est ici la patrie de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, illustre humaniste et astronome de la Renaissance. Aussi,nous déciderons de nous accorder quelques minutes à l'issue de la rando afin de déambuler à travers les vieilles rues du village.


Pour l'heure, notre itinéraire démarre non loin du stade près duquel nous avons stationné nos véhicules avec l'ancien tracé du GR51. Nous quittons la route revêtue au profit d'un joli sentier caladé qui remonte un vallon frais et ombragé à la rencontre d'une petite route goudronnée à la Colle. Nous la suivons jusqu'au Vallon de Vigne Fère.



Là, la route fait place à un large chemin traversant de belles restanques plantées d'oliviers et occupées par trois ânes qui entretiennent semble-t-il les lieux.


Le sentier plonge dans le Vallon des Sardouires, en face de nous se dressent les Dolomies.

Après avoir traversé le vallon , l'itinéraire bifurque brusquement et s'élève franchement par une côte soutenue à travers chênes et arbousiers pour sortir au milieu d'un chaos de rochers dolomitiques. La montée a été rude! Une pause est la bienvenue et nous permet de jouir du panorama.



Au loin les Barres de Cuers







Ces rochers ruiniformes de type dolomitique et aux aspects surprenants, sont le fruit de l'érosion: dans les calcaires dolomitiques, la calcite se dissout plus vite que le reste des roches ainsi l'eau finit par sculpter le paysage.

Ils sont identiques à ceux rencontrés dans le massif de Valbelle et la montagne de la Loube. Ceux sont les mêmes que l'on rencontre aussi sur le site des Chaos de Montpellier-le-Vieux.

Nous sommes en limite de la forêt domaniale. Nous avons récupéré de nos efforts et reprenons notre route dans la chênaie jusqu'à la rencontre d'une grande piste et du GR51.

Après la halte déjeuner, nous amorçons la descente qui nous ménage encore de beaux points de vue tandis que des houx sombres et brillants jalonnent la piste.

Nous gagnons le Pas de Belgentier où se rejoignent les GR9 et 51. Le sentier dévale rapidement en lacets avant d'aboutir dans le Vallon de la Font de Vin.



Au lieu dit Les Costes nous retrouvons un sentier caladé qui chemine en balcon et domine le Vallon de la Renarde.

Avant de rejoindre nos véhicules, nous nous attardons à travers les ruelles typiques du village. Quelques linteaux de pierre au-dessus des portes sont joliment gravés et datent du XVIIe siècle.

Notre attention est attirée par une belle réalisation en trompe-l'oeil près d'un lavoir.

Enfin, nous ne pouvions terminer cette journée très instructive dans bien des domaines, sans passer devant le château de Fabri de Peiresc. En date du XVIe siècle et décoré par Pierre Puget, son entrée est gardée par un gigantesque séquoïa.